Quand on est chef on dort peu... Très peu !
D’abord parce que dans ce métier on se lève tôt ; ensuite parce qu’on a le cerveau sans cesse en ébullition et que les idées peuvent naître à n’importe quelle heure du jour et de la nuit.
Ce qui fait la réputation d’un chef c’est sa capacité à inventer, à sans cesse se renouveler mais aussi à garantir une production à la hauteur de ses idées et de ses exigences.
Quand on est chef on est polyvalent... Très polyvalent !
Approvisionnement en matières premières, sourcing des fournisseurs, gestion des équipes, pilotage de la production et en fil rouge... La création !
Une idée pouvant, de sa conception à sa commercialisation, prendre jusqu’à 6 mois. A l’instar du monde de la mode, être chef c’est donc prévoir la collection de la saison suivante. A pâques on pense à Noël ; à la rentrée on pense à Pâques !
Quand on est chef on est exigeant... Très exigeant !
Le processus de création suit des étapes et une sorte de rituel dans lequel rien est laissé au hasard : croquis d’intentions pour poser les idées, recherches d’inspiration pour capter les détails de la forme, de l’objet, du personnage souhaité, modélisation, architecture du goût, tests en interne avec les équipes, tests en externe avec quelques fines bouches ... Le tout dans la recherche de l’excellence, de l’équilibre parfait et d’une volonté farouche de faire plaisir !
Quand on est chef on est créatif... Très créatif !
On a l'habitude de dire que l’on achète d’abord avec les yeux !
Le visuel est donc essentiel et très souvent le déclencheur.
Aussi, la signature et la notoriété d’un chef, au delà de sa technique et de sa capacité à associer les parfums et les textures, passe par sa singularité dans la traduction visuelle et dans l’envie de procurer des émotions.
Mais finalement et pour reprendre une citation de Scott Adams qui bien que parlant de tout autre chose s’adapte ici parfaitement :
« Etre chef c’est quelque chose de tout à fait intangible et d’impossible à définir clairement »